LE MONSTRE : Bilan 2011

Un ennemi qui ne nous veut pas du bien

 

« A qui pensez-vous ?  … Ah ! … je vois … mais je crois que vous vous trompez » nous dit l'abeille « Parce que notre ennemi, c'est lui : l'Invasif, le Tueur, le Monstre, c'est le VESPA VELUTINA, autrement dit le Frelon Asiatique.

 

    

Vous vous souvenez certainement des articles parus sur notre blog concernant ces charmantes petites bêtes. Par ailleurs, nombre d'entre vous ont pu admirer la qualité des conférences/expositions organisées dans la salle municipale avec succès. D'autre part, il faut le dire, la majorité de nous autres, peu au fait de la spécificité de l'animal, ignorant son implication envers les abeilles, n'a pas encore saisi la gravité de la situation. Rappelons simplement qu'avec les pesticides, la culture intensive et ...les frelons asiatiques … la parole d'Einstein est plus que jamais d'actualité  « Quand il n'y aura plus d'abeilles, l'homme disparaîtra ! ».

 

Donc la lutte doit continuer et s'intensifier. Une cellule municipale est en place pour gérer l'affaire sur la commune

 

Pour un bref survol de son action et des résultats obtenus lors de la dernière saison : avril/décembre 2011, nous avons rencontré le responsable de cette équipe J.M. Callen, conseiller municipal,  à qui nous donnons la parole :

 

L'équipe et son action :

 

Je suis responsable de ce groupe qui comprend  quatre équipiers des services techniques de la mairie, tous volontaires bien entendu. 

Notre équipe possède le matériel nécessaire à notre activité. Celle-ci consiste essentiellement à se déplacer sur le site repéré d'un nid afin de le détruire, aussi bien sur le territoire communal que chez les particuliers, elle est entièrement gratuite. En cas de repérage, téléphoner soit à la Police municipale (05 56  82 72 89) soit aux services techniques municipaux.

 

Nous participons également aux réunions informatives, expositions etc... destinées à sensibiliser le public à l' importance de ce problème. 

 

Les résultats : saison avril/décembre 2011 : 81 nids détruits sur la commune.                    

 

Cela comprend les nids ''Primaires'' de printemps, de la grosseur d'une balle de tennis, établis sous les avant-toits – combles – greniers … jusqu'aux plus gros nids de population, construits après l'abandon des nids primaires. Le plus gros de ceux-ci, découvert sur la commune, mesurait 1 mètre de diamètre ! ces derniers se trouvant dans les haies ou dans les arbres. 

Chacun de ces nids comprenant 3 à 4000 individus, frelons et larves, faites le calcul …

 

Petit rappel de la vie du frelon asiatique : 

Elle commence par une femelle fondatrice fécondée avant l'hiver précédent et qui va passer la période froide à l'abri dans un recoin quelconque. Puis, seule, elle va construire un petit nid (primaire) avec peu de larves, sans distinction de sexe – 15 à 50 maximum - qu'elle va nourrir . Une fois les larves métamorphosées, tout le monde va partir et trouver l'endroit qui lui convient pour établir le nid définitif qui pourra atteindre une taille plus que respectable.

 

Pendant ce temps, la ponte continue et les frelons éclos s'occupent de la vie communautaire. 

C'est pendant cette période qu'ils sont dangereux, attaquant en groupe le passant qui vient trop près de leur nidattention aux enfants jouant près des haies - et pillant les ruches en tuant les abeilles pour nourrir la progéniture. Le nid comportant les deux sexes, les femelles, fécondées, iront passer, après la mi-automne, la mauvaise saison à l'abri pour un nouveau cycle de vie. 

Lutte contre le frelon asiatique :

 

Rappelons : 1nid de frelons détruit 5ruches d'abeilles

(Étude sur une saison)

Sans compter les incidents ou accidents graves occasionnés avec les hommes.

 

Cette population envahissante qui s'étend année après année sur la France n'est toujours pas, hélas, classée nuisible par las autorités au plus haut niveau, même si la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet  y était favorable, selon ses dires. 

La lutte ne peut donc être menée qu'avec une prise de conscience généralisée par la population et la pression des professionnels en direction des autorités communales, des départements et des régions  

 

Première précaution : Surveillance  des lieux susceptibles d'être colonisés 

Les pièges :    

C'est, au sortir de l'hiver, époque de la fondatrice, première adversaire dès la 2e quinzaine de mars, qu'il faut avoir recours à notre allié : le piégeage. Le principe est maintenant connu : 1 bouteille plastique d'eau minérale, sciée au 1/3 à peu près, le goulot placé à l'envers . On y introduit une mixture constituée d'1 verre de bière, l verre de vin blanc et 1 trait de sirop de cassis. On place l'instrument, pendu sous une branche à environ 2m. De hauteur. Changer la mixture de temps en temps. 

 

La destruction des nids : Voir plus haut à qui s'adresser. Il n'est pas recommandé, sinon interdit, de s'en occuper soi-même ! Trop dangereux, je le répète : la destruction par l'équipe municipale est gratuite 

 

Contrairement à l'attitude d'une opposition au piégeage prétendant qu'il détruit également nombre d'insectes utiles, nous n'avons jamais observé un tel fait. De temps à autres quelques mouches, papillons... mais, outre le dicton qu'on ne fait pas d'omelette sans casser d’œufs, le résultat en vaut cette petite chandelle.  

 

CONCLUSION.  

Je le dis et le redis : nous sommes une poignée à ne pas vouloir vivre avec, comme les scientifiques semblent vouloir nous y condamner. Les Municipalités, à part la COBAN, sont trop laxistes dans cette lutte inégale pour la sauvegarde de l'abeille … et de nous-mêmes ! 

 

J.M. CALLEN – Conseiller municipal de BIGANOS  - Avril 2012.

 

 

 



06/04/2012
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 38 autres membres