LA PENSEE UNIQUE A BIGANOS ou ailleurs...

 

On parle beaucoup de pensée unique, c'est une phrase à la mode, pourtant elle vient de loin.  Depuis la '' Pax Romana '', en passant par  « l'Etat, c'est moi » jusqu'à la dictature du prolétariat ou celle du libéralisme, on la met à toutes les sauces. Quand, maintenant, elle devient planétaire, on l'appelle mondialisation. Elle porte aussi un autre nom : le conformisme, ou un autre pire encore : le dogme, et ça craint !

C'est généralement le système préféré des pouvoirs en place.

La pensée unique, c'est également le système préféré des oppositions.

 

Le politiquement correct, dans un sens, lui ressemble beaucoup, c'est le ''Bien''. Et tout le monde, majorité ou opposition, s'en réclame. Comme chacun prétend gouverner en son nom, chacun pratique son politiquement correct à soi.  Ainsi le Bien est, lui aussi, mis à toutes les sauces !

 

Le langage de la pensée unique et du politiquement correct est celui de la langue de bois. Très pratique, il facilite le discours et le consensuel, mot clé, parfaitement hypocrite et très employé, par exemple dans un banquet à la mode d'Astérix ou lors d' une émission télé. II a cet avantage particulier de parler de tout et son contraire, d'enfumer les esprits et de persuader qu'il détient la vérité, sans toutefois rien expliquer.

 

Mais une fois les élections gagnées, le pouvoir, quel qu'il soit, adapte sa pensée unique aux circonstances, c'est le pragmatisme. On lui reproche alors de ne pas tenir ou de renier ses promesses.

C'est moins dangereux pour l'opposition, elle reste sur ses fondamentaux, elle ne veut pas se dédire. Son mot fétiche est : « Ya qu'à ». Ses membres qui acceptent l'ouverture sont reniés par leurs électeurs, exploités par les nouveaux maîtres et suspectés de trahison par tout le monde.

 

La chasse à la pensée unique est ouverte toute l'année, en particulier pendant les grèves. C'est un spectacle émouvant auquel on peut assister, mais à ses risques et périls.  C'est la seule qui ne verra certainement pas son gibier disparaître, vu qu'il est particulièrement coriace. On chasse aussi la langue de bois. Elle se pratique généralement de l'opposition en direction de la majorité où elle foisonne. Dans le sens contraire, elle peut prendre un autre nom, c'est la désinformation. De toute manière, c'est une chasse très éprouvante car il faut suivre, à la trace, des mots qui pratiquent le camouflage à la perfection. Malgré tout, elle prospère un peu partout et, il faut le dire, les chasseurs sont réputés tenaces. On peut les voir, dans les médias ou vociférant jusque dans nos villes pendant les manifestations. Mais n'étant pas encore classée comme chasse aux ''nuisibles'', échappant aux inquisiteurs du protectionnisme et aux lois des  technocrates, mais pas toujours à la maréchaussée, elle a encore de beaux jours devant elle.

 

Dans ces chasses-là, le tableau est quasi inexistant et les chasseurs le plus souvent bredouilles.

 

Il serait souhaitable que la personne, en charge des médias, du gouvernement (et du reste) songe à nommer un dessous-sous-secrétaire d'Etat à la langue de bois, afin de mettre un peu d'ordre dans ces pratiques. Les français, Boïens en tête, réclament à cor et à cri de la transparence. Les temps sont aux réformes, y a t-il un espoir …?

 

D.Bac



14/11/2010
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