Réponse à LA VOIX DU DELTA. Bulletin n° 10 : ''Finances, la dette parlons-en''.

Cette complainte, moins poétique que celle de la Butte mais aussi cruelle que celle de Mandrin, nous rappelle l'heureux temps ou tout allait pour le mieux dans les finances boïennes avant que les hordes de l'opposition ne s'en mêlent. Ah ! La désinformation au service des manœuvres électoralistes...

Dans l'espoir de tordre le cou à ce serpent de mer, nous avons enquêté sur le sujet... mais.. . hélas !... pour constater une fois de plus la réalité de ce poncif qui prétend que les chiffres, eux aussi, sont susceptibles d'être interprétés selon la façon dont on les présente.

Alors, pour ne pas tomber dans ce piège, nous nous en tiendrons simplement à quelques évidences.

Il faut tout de même relever une erreur : les intérêts à payer de l'exercice 2009 sont de 607.256,99 € et non de 667.256,00 €.

Et d'une manière générale, il est difficile de parler en année concernant certains emprunts, l'année de souscription n'étant pas toujours celle de réalisation du fait des phases de mobilisations.

Par conséquent, les chiffres annoncés tout au long de l'article de la Voix du Delta sont difficilement vérifiables.

Il est donc prudent, pour clore ce débat, de s'en tenir aux conclusions de l'audit du Cabinet KPMG, dès la mise en place de la nouvelle mandature et corroboré par les services du Trésor, Ce qui, a priori, doit être considéré comme la référence objective :

            UNE SITUATION CRITIQUE

« L'audit de la ville de Biganos caractérise indéniablement une situation tendue, voire critique.

Sur le plan financier, la situation de la ville apparaît extrêmement dégradée en raison de plusieurs facteurs :

–        Le développement de nouveaux services communaux à la population qui ne s'est pas accompagné d'un développement des ressources et que la seule croissance des ressources fiscales ou des dotations de l'Etat ne peut compenser aujourd'hui.

–        Le lancement, en parallèle de la diminution des marges de manœuvre financières de la Commune, de nouvelles opérations d'équipement (groupe scolaire, bâtiments communaux) qui génèrent potentiellement des charges nouvelles mais pas de ressources associées et qui sont peu subventionnées.

–        Une absence de rigueur de gestion notamment caractérisée par : 

• Les avantages en nature offerts aux associations et financés par le budget  de la ville. 
• Une politique de recrutement qui a privilégié la croissance des effectifs sans lien avec
• la prise en compte des possibilités financières de la commune.

Le niveau de réalisation du budget 2008 et la projection des résultats financiers de la commune « au fil de l'eau » soulignent les risques associés au maintien d'une croissance des dépenses de fonctionnement de la commune sur un rythme comparable à ce qui a été constaté au cours du dernier mandat et doit conduire la commune à envisager un cadrage prospectif précis de son effort financier pour les années à venir. »

Voilà, mais ne rêvons pas ! les complaintes ont la vie dure ...

Et n'oublions pas que notre commune, ayant échappé par la grâce des élections à la mise sous tutelle, avec de très fâcheuses conséquences à la clé, n'en reste pas moins sur le réseau d'alerte ! Il serait donc souhaitable que les critiques soient délivrées de façon plus objective, ce qui vaut également pour les bons conseils,  celui-ci par exemple : '' comment savoir gérer une dette '' un sommet !

En attendant, Biganos se retrouve dans la situation d'une personne frappée de surendettement, bien obligée de '' faire avec ''.

Nous rappelons que les comptes des communes sont ouverts à tous et que chacun peut en prendre connaissance. Nous les avons donc consultés  et cet article n'est qu'un résumé objectif des conséquences d'une longue histoire !

D.BAC    15 – 09 - 2010