DEMOCRATIQUEMENT VÔTRE !

Sommes-nous toujours en démocratie...?

On pourrait le croire, mais demandez donc au premier passant venu :

 

- Dites-moi, sommes-nous en démocratie ?

Le passant :

Hum ! oui,  la preuve c'est que je peux le chanter sur tous les tons dans la rue, on n'ira pas me dénoncer à la police municipale pour activisme tendancieux... Je suis libre ! Je fais ce que je veux, On est en République, non ?

 

A ce moment, une Voix se fait entendre :

« Bravo ! Vous avez raison, citoyen électeur. En attendant, voici ce qu'elle vous dit, la Démocratie :

En ce moment, je suis bien embêtée. C'est la Crise ! IL va falloir que je renfloue les caisses, mais je vais me débrouiller ! Évidemment il faudra faire un petit effort, d'abord travailler plus pour payer plus d'impôts...Bien entendu, le peuple s'agitera, les petits journaux bêtes et méchants me mèneront la vie dure, mais j'ai le cuir épais! Malheureusement je ne vais pas pouvoir augmenter les salaires, peut-être même serais-je obligé de délocaliser afin de sauvegarder des emplois, que voulez-vous, il y a les chinois ! Ah! la Chine, c'est la mondialisation, seulement la mondialisation, on va la réguler comme le reste, comptez sur moi !

(En aparté, à son conseil) : Mais tiens ! Je vais faire un effort, je ne vais pas augmenter les impôts des ménages et puis les riches en paient déjà bien assez. Je ne tiens pas à ce que les riches descendent dans la rue ! Alors je vais augmenter les indirects, le paquet de cigarettes à 10€ par exemple, et l'essence ? Bon, l'essence à 20€ le litre, comme ça on ne dira plus que les riches sont exemptés,  et puis ce sera le choix de chacun après tout, on ne forcera personne ... »

                      

Le passant répond à la voix :

Mais la crise, je n'y suis pour rien ! Il n'y a pas de raison que je renfloue les Banques, les Traders, les Hedge funds, la Finance virtuelle, tous les Prévaricateurs de mon porte-monnaie !!... Je m'insurge, et......

 

La Voix :

« Tss...Tss... Vous avez voté démocratiquement pour un système, le moins mauvais comme disait l'autre, alors ne vous plaignez pas ! Il y en a tant qui voudraient être à votre place... ».

 

Donc, il faudrait s'y faire. Se contenter d'un long processus mou qui, au fil des ans, enfume sans violence physique, sans dénonciation, ukase, lettre de cachet ou dogmatisme politique avéré, simplement qui amène doucement à se satisfaire d'un ''toujours plus'' réducteur, déjà en dehors de  la ligne blanche.  Les exemples ne manquent pas : Les radars de plus en plus nombreux sur les routes, les caméras de surveillance dans les villes, les médicaments gobés à profusion, les hypermarchés bourrés à plus soif, la pub ravageuse qui vous décervèle, la télé ''source de savoir' comme disait le patron de TF1 et qui passe les programmes culturels en pleine nuit, sans compter les lobbies de toutes sortes, visibles ou souterrains qui se gobergent en toute bonne conscience.

 

Et se rappeler que la plupart des dictatures et leurs chefs ont été élus démocratiquement, Hitler le premier... Alors pourquoi la démocratie engendre-t-elle autant de dérives et tant de monstres et se dévore elle-même, la faute à qui ?

 

Tout ceci pour signaler qu'un écrivain le dit actuellement  beaucoup mieux. C'est un italien, jeune et courageux à l'extrême, vivant sous protection policière et qui ne cesse de dénoncer une entreprise mortifère, justement de celles qui détruisent la démocratie. Son nom : ROBERTO SAVIANO, une de ses œuvres : ''La beauté et l'enfer'' On peut trouver ce livre partout y compris à la Bibliothèque Municipale. Dommage de s'en priver !

 

D. Bac -  08-02-2010



07/02/2011
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