A propos de l'article «  DES ENFANTS ALLUMENT LE FEU » la Voix du Delta (14.04.2011)

Quel titre superbe pour un album de Rap ! Quelle manchette pour les journaux et surtout quel cri d'effroi dans la ville …

Et puis cette constatation « Les deux incendies de forêt...sont l'œuvre d'adolescents ».

Question : « Pourquoi ? »            

Et cette interrogation : « N'y-a-t-il que dans cette commune ''forestière'' que l'on rencontre de jeunes pyromanes ? » Paroles incrédules devant quelque invasion sauvage ? on pourrait le croire ...

Et quel désarroi devant le tableau d'un Biganos inconnu et sa forêt hantée par des bandes de drôles, la torche à la main, en proie à leurs délires incendiaires.

Et que de questions, alors que les réponses sont archi-connues mais dont les bonnes consciences se désintéressent, sermons et morale populistes toujours prêts,  laissant à d'autres le soin de régler les problèmes.

Puis l'évidence :... « Triste constat »... sans suite …

'' Fermez le ban ''

Bien sûr, des jeunes ont mis le feu, c'est tout de même grave et les conséquences possiblement dramatiques, mais sont-ils pour autant des pyromanes ? Renseignons-nous sur le mot, que lit-on ?  : ''que la pyromanie est très rare chez l'enfant et l'adolescent mais beaucoup plus répandue chez l'adulte'' et pour d'autres motifs que la délinquance ordinaire.

Avant d'employer un terme, il est prudent d'en connaître la signification. Le pyromane est un malade, souffrant de pulsions incontrôlées pouvant mener à différents types de perversités mais qu'il ne faut pas confondre avec l'inconscient qui jette son mégot dans la nature ou allume un barbecue n'importe où. Et non plus avec l'adolescent que le déficit d'éducation et de culture peuvent rendre indifférent à tout principe de responsabilité, laissant libre cours à ce qui caractérise cette étape de la vie : un sentiment de révolte permanent pouvant mener à de fâcheuses extrémités.

Et les réflexions et bons conseils de pleuvoir, mettant en cause « l'absence des parents » la « responsabilité de la sécurité publique, toujours avec un train de retard », éternellement suspecte de n'en jamais faire assez, « le désœuvrement des adolescents … le sport,  un emplâtre qui masque l'absence d'une vraie  politique, et les finances ? font-elles ce qu'il faut pour les animations, les ateliers de loisirs, etc... »

Et comble du comble : «  le C.M.J. (conseil municipal des jeunes)  où une Miss médiatisée parade, apporte-t-il des réponses à une jeunesse en détresse ? ». Quelle méconnaissance et quel mépris.

Et pendant ce temps, les adultes s'acharnent à mettre le feu aux quatre coins de la planète.

D. Bac   1-06-2011