REFORME DE L'ENSEIGNEMENT

LA RENTREE SCOLAIRE

 

 Sujets rabâchés à plus soif. Pour le premier, chaque fois que l'on nous délivre un nouveau ministre de l'éducation. Pour le second, tous les ans après les vacances d'été.

 

Cette semaine vous pouvez parcourir un hebdomadaire bien connu et, si vous lisez l'article d'un journaliste de renom, il vous sera difficile de ne pas vous rendre à l'évidence. La faiblesse de notre école n'est plus à démontrer, en particulier dans le domaine de l'apprentissage des langues, à commencer par la nôtre,  pourtant si nécessaire à la maîtrise de toutes choses.

« Maîtriser sa langue, c'est accéder au monde, aux autres, à la pensée » c'est être clair, structurer son raisonnement et exposer son discours de manière compréhensible. Posséder une langue étrangère, c'est plus modestement être capable, par exemple, de demander son chemin à un bobbie dans les rues de Londres sans essuyer le regard condescendant de celui-ci, et, ensuite, petit à petit s'ouvrir à la culture d'autres pays que le nôtre.

Notre vieux Boileau le résumait parfaitement « Ce qui se conçoit aisément s'énonce clairement » ce qui induit qu'on puisse écrire correctement et ce qui induit également qu'il faut commencer par savoir lire. Malheureusement, force est de constater que cela devient de plus en plus problématique par les temps qui courent.

De ce côté là, et si l'on peut se lamenter que les conséquences de la lecture globale, du blablaland, tweet, facebook, sms et autres, ne prédisposent pas à l'excellence en la matière, les résultats n'en sont pas moins là. Il n'est que de constater les problèmes au passage des enfants en 6e.

Souhaitons qu'un jour, un ministre ''éclairé'' vienne mettre de l'ordre dans ce monde scolaire du Père Ubu.

 

Mais il y a plus grave. Et bien que l'exemple suivant ne fasse pas l'ordinaire de l'accueil des jeunes enfants lors de la rentrée, il mérite d'être relaté.

L'affaire nous est contée par un  adhérent, résidant en Bretagne. Voici l'histoire :

 

Jour de rentrée scolaire pour le petit P. 5 ans, en grande section de maternelle.

Accueil le matin. La classe est peinte en blanc. Les tables également. Le tableau noir n'est plus noir, il est blanc. Sur les tables une feuille blanche. Aucun jeu, aucun jouet, aucune décoration.

Les enfants et leurs parents attendent à la porte à la queue leu-leu. Les enfants pénètrent dans la classe un par un après avoir décliné leurs nom et prénom. Les parents ne sont pas admis. Il faut également préciser que  les petits amis des classes précédentes ont été systématiquement séparés.

Retour le soir à la maison. Le petit P., enfant souriant et sans histoire, présente une belle bosse sur le front. Comme beaucoup, il ne cafte pas et se referme. Les parents s'informent donc auprès du ''professeur des écoles'' (beau nom remplaçant celui d'instituteur, imaginé par un ministre en veine imaginative). Réponse de la responsable : elle ne sait rien, d'ailleurs cela ne la regarde pas, elle n'est pas censée être dans la cour de récréation. Là-dessus elle se tourne, prend son portable,  téléphone et s'en va sans saluer. Les parents prennent immédiatement la décision de changer leur enfant d'école. On le ferait à moins.

Bons débuts pour une scolarité de l'exception française qui ne nous classe pas, et de loin, dans le haut du panier des modèles européens.

 

Bien entendu, cela ne saurait arriver à Biganos mais il est du devoir de tous, parents et enseignants, d'y veiller.

 

D.BAC  09/09/2012



10/09/2012
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