Lu dans BOÏOS  - 29 novembre 2010   « Abracadabrantesque »

Coup de tonnerre ce 29 novembre dans les rédactions de la presse régionale. Depuis les bureaux de S.Ouest (édition d'Arcachon) jusqu'à l'Écho des tchanqués, tous, l'œil rivé aux écrans, attendent, dévorés d'anxiété, la confirmation d'un scoop inouï  ''Jacques Chirac vient d'écrire dans BOÏOS !''.

Notre ancien Président a-t-il tenté de s'introduire dans ce bulletin, sous pseudo, pour attaquer la politique du Maire dans le but de se présenter aux prochaines municipales ? Ou bien ''Abracadabrantesque'' mot fétiche, a-t-il simplement été piraté ? Allez savoir !

Mais à la réflexion et connaissant les penchants de ce personnage, on peut parier qu'au vu de  l'importance des troupeaux et de l'agriculture dans la commune, l'Ex trouvera d'autres chats à fouetter et que les Boïens, peu crédules, ne se laisseront pas berner.  Attendons de voir...

Bon, après cette rumeur d'importance, venons-en à l'essentiel de l'article en question.

Tout d'abord, arrêtons-nous à la critique dénonçant la démarche du Maire se réclamant de l'indépendance politique dans la gestion de sa commune et pratiquant  tout le contraire, l'esprit démocratique n'étant  pas au rendez-vous...etc... Nous verrons que le reste de notre article prouve le contraire.

Être indépendant des partis est, en fait, la qualité d'une manière de gouverner '' laïque '' tenant compte de toutes les sensibilités, sans exclusive, afin de confronter les propositions de chacun pour aboutir aux décisions de la majorité. C'est  le fondement de la démocratie.

Se proclamer d'un parti, ce qui est également un acquis de la liberté, présente le danger de se soumettre à une ligne rapidement conformiste, voire rigide, pouvant mener au dogme et donc au rejet des autres. Il n'y a qu'à voir l'état actuel de notre société. Il faut également observer la situation de toutes les Républiques, dites démocratiques, passées ou actuelles,  soumises pieds et poings liés a leur parti unique pour en avoir la preuve. Avec les meilleures intentions du monde, on peut ainsi dévoyer la démocratie.

Donc si le Maire de Biganos gère sa commune en tout indépendance, avec une large pluralité dans son équipe qui, jusque là, n'a jamais connu de luttes idéologiques internes, on est en droit de penser que « la société civile doit l'emporter sur la société politique » selon Jacques Julliard,  journaliste d'opinion bien connu.

Et pour finir sur les '' volte-face de l'édile '' concernant les implantations de grandes surfaces ou le schéma d'urbanisme du Bassin, il n'est pas besoin de mener des enquêtes pour se rendre compte du côté pernicieux de cette remarque. Dans les dossiers impliquant plusieurs communes, les décisions se prennent, là aussi, de façon démocratique et le Maire de Biganos, tout Président qu'il soit, d'un organisme ou d'un autre, n'a pas le pouvoir de contrer la décision majoritaire.

Quant à la parole '' foudroyée '' de certains courants par la colère du ciel … il suffit de lire Boïos pour relativiser !  Accuser ses adversaires de censure est une manière comme une autre de montrer que l'on n'a rien à dire. Bref, une perle de plus de la désinformation ordinaire.

D.           Bac - 07-12-2010

* A.B.P. :  Agence Boïenne de Presse.