ARCACHON FRONT DE MER – Bétonnage : ALERTE !

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IL ne s'agira pas, cette fois-ci, du cadre communal mais de l'environnement concernant les riverains du Bassin, ayant trait à leur patrimoine naturel et aux résultats du travail courageux des hommes. Cet espace protégé sur lequel l'Histoire n'a laissé que peu de traces en raison des difficultés d'accès, jusqu'à la construction du chemin de fer vers le milieu du 19è siècle, mérite qu'on en prenne soin.

 

A cette époque, la façade maritime d'Arcachon s'est couverte de bâtiments et résidences privées dans le style bien particulier des villes balnéaires, agrémenté d'une nuance d'exotisme alors en vogue. Prenons simplement l'exemple de la villa algérienne, malheureusement sacrifiée par la suite pour un profit ''promoteur''. Au fil des ans cet aspect a subi une évolution lente, enrichie de l'apport de touches basques et landaises qui ont eu le mérite de ne pas dénaturer la spécificité et l'harmonie de l'ensemble, donnant ainsi à la ville une originalité que l'on a connue jusqu'aux années 50/60.  Mais le temps a passé et, vestige survivant, la ville d'hiver heureusement protégée, malgré la perte de son casino mauresque, reste l'un des rares témoins de cet urbanisme d'autrefois.

Ne parlons donc pas de cette rescapée du massacre perpétré par des générations successives d'inconscients, à l'addiction financière bien ancrée, qui se sont acharnés à faire disparaître tout ce qui constituait la beauté, le charme et même le mystère des villas du front de mer, patrimoine disparu qui manque cruellement à l'attrait touristique de la ville. Désormais, l'aspect actuel, décor sans âme, rappelle fâcheusement certaines constructions de la périphérie de nos villes pour lesquelles on croyait que bétonnage et entassement étaient les deux mamelles d'un nouveau modèle du bien vivre.

 

Les exemples des pavillons Baltard à Paris, superbes réalisations de l'architecture métallique, détruits malgré le tollé des parisiens lors du déménagement des halles à Rungis (sauf un exemplaire transféré à Nogent-sur-Marne, voir Internet : Pavillons Baltard) et de la gare d'Orsay,  préservée grâce à la pression populaire et l'action d'élus responsables, devraient ouvrir les yeux à ceux qui veulent dénaturer, sous prétexte de modernité, l'un des rares endroits encore représentatifs d'Arcachon. Il s'agit, bien entendu, de l'aquarium,  un des plus vieux, sinon le plus vieux au monde … que l'on veut démolir afin de construire un hôtel en béton bien précontraint, projet exemplaire des dérives de l'argent roi, prédateur des souvenirs et de la Culture. Pourquoi ne pas en faire un musée du Bassin et de son histoire, ou s'il est trop vétuste, installer à cet endroit le futur pôle Océanographique repensé dans son architecture ? (Voir plus loin). 

Sans compter également, au petit port, l'implantation de ce futur Pôle,  monstre volumétrique, certes justifié pour de nombreuses raisons, mais qu'il faut absolument installer ailleurs pour ne pas ''écraser'' l'environnement et détruire toute son harmonie, ou bien alors intégrer au paysage, mais comment ? Est-ce trop demander à ces messieurs de faire un choix environnemental et esthétique cohérent ? Ne peut-on interroger les habitants de la périphérie du Bassin, bien commun dont ils partagent la responsabilité de l' intégrité.

Bel aspect hétéroclite de l'ensemble, vu de la mer, depuis la jetée de la Croix des Marins jusqu’après le port de plaisance !

Depuis des années, de nombreuses pétitions sont envoyées régulièrement aux responsables politiques pour enrayer et modifier ces projets, mais pour quels résultats ? (Lire dans nos archives ''Sauver l'Aquarium'' Déc. 2009).

 

Que l'on soit d'Arcachon, de Biganos, d'Arès ou d'ailleurs, on doit se mobiliser pour garder l'originalité et l'unicité des lieux, sans lesquelles le pays ne serait qu'une solution de continuité entre les lacs de la forêt landaise, et préserver non seulement sa faune et sa flore mais aussi ce que l'homme a construit et qui rétrécit comme une peau de chagrin. Et que l'on ne vienne pas nous dire que l'on ne peut vivre qu'avec le passé, qu'il faut avancer, que tout évolue et autres fadaises du même tonneau alors qu'on s'extasie devant les quais de Bordeaux, ses monuments du 18e et toutes les richesses de notre patrimoine que d'autres ont su mettre en valeur, tout en les adaptant aux contingences de notre époque. 

 

INDIGNONS-NOUS ET RESTONS VIGILANTS !

 

D. BAC  - 5 février 2012

 



05/02/2012
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